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Eve Mongin
Perugia, Italie - Française

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« Prends l’oseille et tire-toi »

Si "la crise" n’a pas épargné nos cousins transalpins (une famille sur quatre a du mal à arriver à la fin du mois), les Italiens conservent néanmoins le titre enviable d’Européens les moins endettés (fin 2008, le taux d'endettement était de 47% du revenu disponible, contre 140% en Grande Bretagne, 95% en Allemagne et 75% en France).

Cette place d’honneur sur le podium est due en grande partie à leur méfiance atavique des achats à crédit et surtout à l’utilisation très réduite de la carte bleue: celle-ci sert à régler seulement 3% de leurs achats. 90% de ceux-ci sont en revanche réglés en espèces et 7% par virement bancaire. Recourant donc au crédit de manière très parcimonieuse et malgré un contexte économique difficile, les Italiens restent les rois de l'épargne, du paiement en liquide ou du débit immédiat grâce à une petite carte appelée Bancomat, qui sert aussi à retirer des espèces.

Les chèques sont honnis, étant refusés presque systématiquement dans les magasins. Les gens sont sceptiques quand je leur dis qu’il existe dans les supermarchés français des machines qui les remplissent. Les débuts de mois sont à éviter comme la peste à La Poste à cause des queues interminables formées par les retraités venant toucher leurs sous, sans parler des embouteillages aux péages, les jours de grands départs, pour ne pas payer en CB ou avec le Télépass.
Le liquide coule donc à flots (près de 20% de la valeur totale des billets et des pièces de monnaie en circulation en Europe) et les espèces sonnantes et trébuchantes sont dans les portefeuilles, sous les matelas ou dans les coffres forts, dont sont dotés beaucoup de maisons et d'appartements. Les Italiens peuvent donc s'enorgueillir d'avoir moins de dettes que leurs voisins européens.

Mais cette vertu a ses revers… L’économie "souterraine" et les règlements "au noir" continuent à représenter une part non négligeable du PIB italien et, fait notable et moins connu, l’Italie bat le record européen de braquages (rapine)!
A mon arrivée ici, j’avais été surprise par le nombre de banques ou de bureaux de poste qui affichaient la pancarte "fermé pour cause de rapina"et les annonces presque quotidiennes qu'en donnait le journal régional de Rai 3. Mais la lecture des chiffres et des statistiques est édifiante. Même si leur nombre diminue progressivement, c’est dans le Bel Paese qu’a lieu près de la moitié de tous les braquages européens (2.972 en 2007, contre 157 en France, 420 en Allemagne et 373 en Espagne). Les régions "préférées" des braqueurs sont la Lombardie, le Lazio et la Sicile. Le braquage type est commis en plein jour (entre 11 heures et 13h30), en solitaire ou à deux, pour un butin moyen d’environ 20.000 €. Les armes à feu sont relativement peu utilisées, en général couteaux et cutters, armes en plastique ou menaces suffisent à se faire remettre la caisse illico presto ("l’avantage" étant l’absence de victimes depuis les dix dernières années, contrairement à la tendance européenne). Il survient surtout les lundis et les vendredis. En quelques minutes (entre 2 et 7 minutes top chrono), et hop, emballé c’est pesé.

Du coup, les banques surtaxent les comptes bancaires, faisant payer aux clients les dépenses consacrées au renforcement de la sécurité (20 euros par an en moyenne, en plus des frais de gestion ordinaires). Le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, a annoncé qu'il donnerait plus de moyens aux forces de l'ordre (qui se plaignent régulièrement des coupes opérées dans leur budget) pour pourchasser les braqueurs, notamment en mettant à leur disposition les véhicules confisqués aux mafias diverses et variées...

Alors, à quand les policiers en Ferrari ou en Porsche? A priori, ce n'est pas pour demain: les policiers ont refusé les voitures de grosse cylindrée (de plus de 2500cc) qui leur étaient offertes gracieusement, parce que les frais d'entretien étaient trop coûteux pour leur maigre budget, un véhicule sur trois attendant déjà d'être réparé faute de ressources...A bon entendeur salut.

http://andiamo.blogs.liberation.fr/mongin/2010/01/prends-loseille-et-tiretoi.html

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